Bonjour,
J'ai canné tout le week-end pour remplir le garde manger familial, dépourvu de conserves maison depuis trop longtemps à mon goût.
J'ai du travailler seule, car les gars étaient à refaire la toiture pour les uns ou à leur job d'étudiant pour les autres. Ils ont été aidants tout de même car à leurs pauses ou en soirée, ils ont fait la vaisselle pour me libérer du temps et de l'espace comptoir, dévissé les bagues des pots de la veille et vérifié s'ils sont bien scellés, nettoyé et rangé les conserves à la cave.
Travailler seule exige plus d'organisation pour éviter l'épuisement ou simplement de s'ennuyer fort à certaines étapes. Je me suis fait des notes mentales pour le prochain week-end de cannage. Les voici:
1- Ne pas doubler les recettes lorsqu'on en fait plusieurs.
Et encore moins les tripler (mais qu'est-ce qui m'a pris de tripler?!) Qui va piano va sano. Pour la soupe chunky sans se casser le pompon, même multipliée par 3, ça va pas trop mal. Mais pour la sauce à spaghetti de l'hiver, préparer les légumes c'est long longtemps et ça fait de la corne sous les phalanges à force détailler en dès.
2- Commencer tôt le matin et ignorer le téléphone qui sonne.
Passer autant de batches de 7 litres à l'autoclave, surtout les recettes avec légumineuses, ça m'a fait m'en aller me coucher à pas d'heure. Répondre au téléphone m'a fait perdre beaucoup de temps le premier jour.
J'ai ensuite changé le message du répondeur pour dire "Laissez un message, je vous reviens aussitôt fini mon 3 jours de cannage. En cas d'urgence, dites -Ça dépasse 10 PSI!- et je décrocherai". Mon premier boss lorsque j'ai commencé à travaillé m'avait bien prévenue, une conversation téléphonique ne dure jamais "juste 5 minutes". (Il me faisait facturer les clients un minimum de 15 minutes lorsqu'ils appelaient).
3- Préparer et laver d'avance tous les pots Mason nécessaires.
Et vraiment *tous* ceux nécessaires à toutes les recettes avant même de toucher au premier ingrédient de la première recette.
Aller chercher au sous-sol les boîtes de Mason pour la recette suivante et les préparer entre deux, pendant que la précédente est à l'autoclave, c'est plus taxant que je ne le pensait et ça m'a fait perdre du temps précieux que j'ai payé en me couchant plus tard qu'il n'était confortable pour moi. J'ai commencé à canner vendredi. J'aurai du tout laver et préparer les pots Mason jeudi soir. C'est ce que je ferait la prochaine fois.
4- La table en planches d'érable traitée à l'huile de noix peut bien être super résistante à la chaleur lorsqu'on y dépose une marmite brûlante au moment du souper et ne pas en garder la moindre trace. Elle n'a gardé aucune trace de tous les verres, tasses, et autres bols de céréales qui ont dégouliné dessus pendant des années. Mais y déposer des pots Mason directement sortis de l'autoclave a laissé des marques de ronds du jus de débordement dans l'autoclave. J'étais pas contente. Maintenant il va falloir que je sable et que je ré-huile. Oui, je sais, c'était bien nono de ma part de ne pas étendre une serviette dessus.
5- Canner seule, ça se fait. Mais c'est bien mieux à un minimum de deux, et encore mieux à plusieurs. C'est tellement plus le fun.
Les recettes que j'ai fait, toutes du blogue de Vincent:
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La sauce à spaghetti de l'hiver *
La soupe chunky au boeuf*
Le chili con carne J'ai fait le chili en modifiant légèrement. Il me restait les dernières tomates du jardin, celles ramassées un peu vertes en fait de saison et qui ont fini de mûrir à la cave. Je les ai coupées en quartiers (j'ai même pas pelé) et fait mijoter dans leur propre jus additionnées de trois chilis séchés: 1 Guajillo, 1 Ancho et 1 Chipotle. Le jus des tomates a hydraté les chilis. J'ai broyé le tout au blender et passé la purée au chinois. J'ai ajouté 3 litres de tomates en dès. Heureusement, 3 pots Mason n'ont pas scellé.
Il a fallu que nous finissions en deux jours, accompagnés de riz à la coriandre et au citron vert. Pas vraiment une punition.