Une très grande variété de matériaux peuvent être utilisés pour fabriquer un fumoir, puisqu’il s’agit de clore un espace pour y emmagasiner de la fumée et y installer des aliments.
Bien sûr, le choix de fumer à chaud impose des contraintes sur le choix des matériaux. Il faut que les matériaux choisis supportent une chaleur suffisante pour cuire (80° - 120° C). Le métal et la maçonnerie sont tout indiqués. Remarquez que dans le cas d’une construction en tôle, il faut prévoir une isolation pour conserver la chaleur. Je me rappelle d’une fois où j’ai fumé des côtes levées. Mon armoire de tôle perdait toute sa chaleur et j’ai dû brûler une très grosse quantité de bois pour mener à bien mon fumage. (Ce qui m’a consolé? Les meilleures côtes levées de ma vie!)
Si c’est le fumage à chaud qui vous intéresse, les fumoirs commerciaux ont l’avantage d’être équipés d’une source de chaleur (électricité, propane, etc) qui aident à maintenir une température adéquate. Mais si vous fabriquez une enceinte bien isolée, vous pouvez faire de même avec une petit réchaud électrique, au propane, voire au charbon de bois sur lequel vous installez une récipient métallique contenant votre sciure et vos copeaux. Pour les recycleurs enthousiastes (et qui n’ont pas un/une conjoint(e) qui trouve que ça dépare la cour) vous pouvez vous inspirer de ceux qui transforment poêle, frigo ou lave-vaisselle en fumoir. C’est une construction solide, isolée et munie de tablettes.
Les installations pour fumage à chaud peuvent tout aussi bien servir pour le fumage à froid (quoique si elles sont très isolées, faudra bien contrôler la température). Si vous voulez vous spécialiser dans le fumage à froid (particulièrement avec un générateur de fumée froide), il est possible de se fabriquer un fumoir avec à peu près n’importe quoi: le bois, la tôle etc. Puisque les températures ne doivent dépasser 29° C à peu près n’importe quel matériau convient. Même des matériaux «suspects» comme le plastique sont inoffensifs à une température qui est, ne l’oublions pas, bien inférieur à celle de votre corps. Ceux qui voudraient faire un essais, ou qui n’ont pas la place pour une installation permanente, ou encore qui veulent fumer leur truites durant l’expédition de pêche annuelle pourraient se fabriquer une «tente» avec une bâche en plastique ou encore utiliser les grosses caisses en plastique qu’on trouve un peu partout. Tant que le matériaux n’a pas été contaminé au BPC ou à l’uranium 238 il n’y a pas plus d’émanations suspectes que dans votre glacière à pique nique.
Pour rassurer ceux qui craindraient les matériaux «non bio» comme le plastique, j’ajouterai que rapidement, l’intérieur de votre fumoir va se couvrir d’une couche noire. Cette couche qui agit comme un scellant sur les parois donne un bon goût et on ne doit pas la récurer tout comme on ne lave pas une théière. On enlève la poussière, la cendre et les particules qui s’accumulent dans le fumoir, c’est tout. Bien sûr, on lave bien les grilles puisqu’elles sont en contact direct avec la nourriture.
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