Aujourd'hui j'ai joué à Taxi-mom. Tout ceux qui ont des enfants savent ce que c'est.

Mais ça ne me dérangeait pas trop, c'était pour aller porter ma plus vieille chez une copine de classe pour pratiquer leur exposé oral qu'elles feront cette semaine.

J'ai donc profité de l'occasion. Après avoir joué à taxi-mom, je suis passée à l'épicerie pas trop loin de chez la copine de classe. C'est comme ça qu'un jambon a sauté dans mon panier d'épicerie ainsi qu'une maudite fin du monde éphémère en raftman.

Faut dire hein, j'ai eu la chance de tomber sur un spécial de gérant... les douzaine d'oeuf étaient à 0.99$, j'en ai pris 12 pour faire des biscuits et des gâteaux cette semaine. C'est pour ça que j'ai dit à la maudite fin du monde éphémère en raftman qu'elles pouvaient rester dans mon panier.

Après avoir payé mes achats, voilà qu'un beau bouquet de jonquilles s'est aussi présenté à moi. Les jonquilles c'est beau (même si parfois narcissique) et ça met du printemps dans une cuisine pour Pâques.

Vous savez de quelles jonquilles je parle? Ce sont celles de la société canadienne du cancer. Actuellement c'est une de leur période de levée de fond par la vente des jonquilles fraîches. Moi qui n'étais jamais vraiment interpellé par cette maladie avant qu'elle ne vienne emporté mon père il y a plus de 6 ans, j'y suis maintenant plus sensibilisée. Ça a un peu changé ma propre vie.

Alors en échange d'un don, j'ai pris une gerbe de 10 jonquilles, l'une est déjà ouverte, les autres s'épanouiront dans les jours qui viendront.



Et me voilà qui continue mon chemin dans le stationnement du supermarché vers ma voiture. J'aperçois alors la caravan d'Héma-Québec. Je suis allée porter mes achats à la voiture, j'ai démarré ma voiture et suis allée au prochain magasin de ma liste d'épicerie. Mais la caravan d'héma-Québec est resté dans ma tête.

Enfant, j'ai toujours vu mon père aller faire des dons de sang à chaque année, même plus souvent parfois. Dès que j'ai eu l'âge pour en faire moi aussi, j'y suis allée. Oh j'étais pas vieille, j'allais encore au secondaire la première fois que j'ai donnée du sang (faut croire qu'on pouvait le faire avant l'âge de 18 ans dans ce temps-là). Je l'ai fait plus ou moins régulièrement pour Héma-Québec (ben la croix-rouge hein avant que ça change de nom) jusqu'à ce que je travaille dans des labo.

Pourquoi je ne faisais plus en travaillant dans des labo? Ben c'est pas que je ne donnais plus de sang, j'en donnais encore... mais il servait autrement. Je donnais du sang à des labo de recherche pendant ces années-là. Quand je travaillais à l'institut Neurologique, un de mes collègues (en plus de donner du sang à certain groupe de recherche) allait passer des scans de son coco pour une équipe de recherche.

Sauf que maintenant je suis à la maison et ne passe plus autant de temps qu'avant dans des centres de recherche. Alors la caravan d'Héma-Québec m'a beaucoup interpellé. Assez pour que je retourne au supermarché où elle était stationnée dans le but d'aller faire un don de sang de suite. C'est là que j'ai appris que cette caravan ne prenait que les gens avec qui elle avait rendez-vous. C'est une des nouvelles façon de fonctionner d'Héma-Québec depuis 2-3 ans que me disait la dame. Ils informent les donneurs sur leur liste de la date où ils seront dans leur région et leur fixent un rendez-vous pour faire leur don de sang.

Je suis donc repartie avec la carte avec leur numéro de téléphone. Je vais m'inscrire pour être sur leur liste de rendez-vous et recommencer à donner du sang... parce que dans la vie ya pas juste les dons en argent qui compte.

Bravo Manon pour tes gestes!

Moi j'ai acheté des jonquilles pour moi et pour ma mère!

Tu as bien raison, tous nos petits gestes peuvent faire une différence!!!
Mon chum est décédé il y a presque deux ans, suite à un cancer. Ça faisait 34 ans qu'on étaient ensemble...
Donc, oui, j'achète des jonquilles, beaucoup de jonquilles.

schnoutte Blonde je savais pas que c'était la raison de ton "veuvage" quand tu nous as appris ça.

ça doit pas être facile encore par moment pour toi.

Moi j'aurais jamais imaginer mon père partir si jeune à cause d'un cancer... ses parents étaient encore vivants quand c'est arrivé et j'imaginais très bien mon père se rendre jusqu'à 90 ans... pas finir à 55.

On en a un autre dans la famille actuellement... le conjoint d'une cousine... il est dans la trentaine avec 3 beaux enfants de moins de 10 ans. C'est pas toujours évident de traverser tout ça sereinement. Ça prend des gens autour aussi pour appuyer et aider la famille.

Le cancer ne regarde pas l'âge de la personne,des jeunes enfants jusqu'au vieillards sont frappés par cette maladie du siècle.Dire,qu'on est capable d'envoyer un homme sur la lune et pas capable de guérir tous les cancers.... J'ai de personnes proches qui sont décèdées de cette maladie

Moi aussi hélas.... mon beau frère est mort à 48 ans de cette saloperie, mon beau père, mon grand-père, mon oncle et là on attend des résultats pour mon frère. c'est terrifiant et ça me rappelle trop quand j'attendais mes résultats c'est terrible aussi pour tout l'entourage. j'aimerais mais c'est utopique que personne n'ait à subir ça....Et c'est vrai que c'est important d'avoir des personnes autour de soi qd on est malade ou quand on a perdu qq'un, ça aide à tenir, je n'ai pas eu cette chance d'avoir bcp de monde qd j'y suis passée mis à part mon mari et mes enfants, les autres se sont tous barrés comme si j'allais leur transmettre ça, ils ont complètement coupés les ponts, peut être la peur je ne sais pas mais en tout cas ça fait mal au coeur. j'espère pour toi Blonde que tu as des personnes qui t'aide autour de toi. Je t'envoie du courage tout plein.

Bourguignonne, je crois qu'une partie de la difficulté vient du fait qu'on ne sait pas toujours comment réagir. Un peu comme lorsque dans la campagne profonde les gens voient débarquer un africain pour la première fois.

La différence dérange et la curiosité pose des questions quand la gène est mise de côté.

Car souvent ce sont notre gène et nos propres pré-jugés ou perceptions qui nous empêche de parler ou agir. On ne veut pas froisser, on ne veut pas faire de peine, on ne veut pas en demander trop, ni pas assez, on veut considérer l'autre en tant qu'humain, mais on ne sait pas toujours à quel point la personne est diminué ou à quel point elle est capable.

Alors on danse.

On danse un valse qui parfois change de rythme et devient rock&roll avant de redevenir valse.

Il faut être capable de s'adapter au rythme, rythme qui n'est pas contrôlé par l'humain même s'il voudrait tout pouvoir contrôler.

Ce n'est pas donné à tout le monde d'être capable de traverser toutes ces montagnes russes de la maladie et de l'émotivité humaine.

Dans ma famille, mon père paye son tribu à cette saleté de maladie....mais comme il est âgé, ça progresse beaucoup plus lentement que chez un sujet jeune !
Mon homme, en plus de ses soucis cardiaques, a encore trouve le moyen d'avoir un lymphome (kc du système lymphatique), qui dans son cas précis n'est pas grave, heureusement...mais c'est là quand même, source de problèmes divers et de fatigue supplementaire !
Le grand défi que de trouver un traitement qui guérisse de cette maladie qui génère tant de souffrances, et où tant de facteurs peuvent êtres mis en cause: prédispositions génétiques,tabac, alcool, agents infectieux, toxiques professionnels, obésité et absence d'exercice physique, hormones de la ménopause, pollution, alimentation, caractère mutagène des pesticides...etc.
Il est facile de se préserver du Sida, pour le cancer, c'est autre chose !

La chose la plus horrible qui nous a été dite sur cette maladie c'est un médecin qui nous a dit qd on sortait de la chambre de ma belle mère ( morte d'une maladie nosocomiale....) que le cancer pouvait être soigné mais comme ça donnait du travail à plein de gens fallait garder une poire pour la soif ( je cite texto ses mots !!!!) . Après ça on a du mal à vraiment croire en eux bien qu'on ne puisse pas faire sans eux non plus.
Et Manon tu as raison, c'est pas facile d'affronter la maldie pour qui n'a pas eu l'habitude de la cotoyer. je viens d'une grande famille où hélas depuis 40 ans j'ai toujours vu au moins un malade dans la famille....

Je comprends que tu soit choquée par de tels propos !
Tu es tombé sur un gros bourrin débile, sans aucune sensibilité, qui ne pense qu'au fric ! Ça déshonore le métier des soignants !