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 Sujet du message: Fruitier - Traitement Bio
Message non luPublié: Lun Sep 23, 2013 7:57 am 

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Ce qui suit n'est pas de moi mais issue du site de ericdumont


SOINS A DONNER AUX ARBRES PENDANT LES ANNEES QUI SUIVENT LA PLANTATION ET APPROCHE BIO

Le point le plus important est l’arrosage qui sera dispensé copieusement dès le jour de la plantation pour faire fondre la terre et supprimer toute poche d’air qui pourrait persister à la suite des opérations liées à la mise en terre des racines.
Ensuite, surtout durant les deux premières années, maintenir au printemps et en été la terre bien fraîche par des arrosages substantiels et réguliers, environ tous les quinze jours. La mise en place d’un paillage augmente très sensiblement les chances de reprise. C’est un petit investissement bien rentable en temps et en argent qui garantit le succès de la plantation.
Trois à quatre centimètres d’épaisseur de paille sèche coupée en petits tronçons, répandus sur la surface de plantation dès le début du printemps, c’est tout !

Cela n’empêche pas l’arrosage mais peut le diviser par trois. Les mauvaises herbes sont dissuadées d’envahir la surface occupée par ce paillis.

En absence de paillage, un décompactage de la terre de surface est conseillé de temps en temps, en alternance avec les arrosages ; leur effet est de courte durée et superficiel, surtout l’été en raison du phénomène rapide d’évaporation.
Maintenez autour de chaque arbre une surface propre, dépourvue d’herbe dont le profil, légèrement encaissé permettra de se concentrer là où il faut.
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On doit enrayer l’installation de ces ennemis en suivant systématiquement et scrupuleusement certains principes de base pour ne pas risquer des échecs de culture et des défauts de production. Il faut prendre l’habitude de visiter ses arbres régulièrement afin d’observer leur évolution et agir de façon préventive.
Quand les dégâts sont là, il faut savoir qu’il est toujours trop tard pour agir efficacement !

La bonne habitude d’agir préventivement ne manquera pas de vous récompenser surtout si vous stimulez systématiquement la végétation durant l’été par des pulvérisations d’engrais foliaire.
Les bourgeons évoluent au fil des saisons et passent par plusieurs stades que vous devez connaître. Il en est de même pour les jeunes rameaux.
Connaître, reconnaître les différents stades de l’évolution de la végétation permet d’envisager une approche sensible et une réaction de parade utile et performante.
On ne peut pas donner un calendrier précis sur l’évolution des bourgeons au fil des saisons. Celle-ci dépend surtout des conditions climatiques ; des températures et de la pluviométrie. On ne peut pas reproduire systématiquement avec toutes chances de succès ce qui a fonctionné l’année précédente.
Les bourgeons sont parfaitement endormis en plein hiver lorsque les températures sont proches et en dessous de zéro degré. Cette période couvre généralement les mois de janvier et février. A ce stade, les parasites et maladies n’ont aucune prise. Il s’agit là de la phase de base que j’appellerai le stade 1.
Ensuite, les jours s’allongeant et les températures gagnant quelques degrés, les bourgeons commencent à renfler imperceptiblement, de façon à peine visible, c’est le stade 2. On peut commencer les premiers traitements notamment celui contre la cloque du pêcher et contre toutes les maladies cryptogamiques (tavelure, oïdiums, rouilles) et autres virus.
Si la douceur persiste, très vite le gonflement du bourgeon devient évident et les pucerons peuvent commencer à la faveur des belles journées à pénétrer sous les écailles qui s’entrouvrent. A ce stade 3, on ne devine pas encore la couleur des fleurs, mais on peut déjà faire la guerre aux pucerons.
Au stade 4, on voit nettement apparaître la fleur, mais le bourgeon reste fermé.
Au stade 5, Les fleurs ont clairement apparu mais sont fermées.
Au stade 6, c’est la pleine floraison bien épanouie, le grand moment de la pollinisation.
Au stade 7, les pétales chutent.
Et pour finir, au stade 8, les fruits se développent et approchent la grosseur d’un petit pois.
L’efficacité d’action préventive maximale au verger se situe en automne et en hiver. On peut alors opérer une réelle action qui prévient tous les risques d’infection et surpopulations intempestives d’indésirables. Dès l’amorce de la chute des feuilles, on peut traiter au cuivre contre les maladies cryptogamiques, la moniliose, la maladie criblée du cerisier et la cloque du pêcher. Quinze jours plus tard, une fois toutes les feuilles tombées, on traitera de nouveau à la même proportion. Le Stade 1 ne doit pas être négligé, même si apparemment il ne se passe rien ; on mettra en pratique les traitements d’hiver aux huiles blanches. On peut aussi à cette période traiter au cuivre au bénéfice de journées sans pluie. C’est aussi le moment de badigeonner le tronc des arbres et les branches charpentières avec une préparation du commerce ou employer la recette classique de l’argile mélangée à de la bouse de vache.

Calendrier de traitement :

- Stade 1 :
Contre la tavelure du pommier et du poirier, employer la bouillie bordelaise au dosage de 20 grammes par litre d’eau.

- Stade 2 :
Pour les arbres à pépins, pulvérisez à l’huile blanche dosée à 3 %. On vise plus particulièrement le puceron cendré du pommier par ce moyen.
Pour les arbres à noyau, encore bouillie bordelaise dosée à 15 grammes au litre.

- Stade 3 :
Arbres à pépins : Huiles blanches à 2% puis bouillie bordelaise à 15 grammes par litre.
Arbres à noyau, uniquement bouillie bordelaise, toujours dosée à 15 grammes au litre d’eau.

- Stade 7 :
Pour tout le verger, traitez au pyrèthre fleur quand les abeilles ont terminé leur travail de pollinisation les éventuels foyers de pucerons.
Vérifiez bien l’efficacité des bandes de glu disposées sur les troncs, renouvelez ce dispositif si nécessaire.
Les petites chenilles arpenteuses consomment bourgeons et feuilles et peuvent causer de gros dégâts ; pour s’en débarrasser, pulvérisez avec Bacillus Thuringiensis.

- Stade 8 :
Pour tous les arbres, pulvérisez la préparation suivante :
Pour 10 litres d’eau :

- décoction de prêle à raison d’un litre,
- un demi-litre de purin d’ortie
- 50 grammes de soufre mouillable.
Si votre verger se situe en situation confinée(proximité d’un bois, humidité stagnante, défaut d’ensoleillement), vous pouvez ajouter de la bouillie bordelaise, à raison de 10 grammes pour ces dix litres de préparation.
Courant juin, mettez en place les pièges à phéromones pour venir à bout des vers des fruits. Attention ces pièges sont bien spécifiques à une même espèce ; par exemple, le piège pour les vers des cerises ne fonctionnera pas contre les carpocapses des pommes !
Pendant la période de végétation, surveillez les éventuelles attaques de pucerons et tenez-vous prêts à agir ! Après les épisodes pluvieux, les maladies se réinstallent facilement, traitez avec la préparation suggérée pour le stade 8.
Les traitements d’été seront dispensés le matin de bonne heure ou en soirée pour éviter les heures chaudes où le traitement peut occasionner de graves brûlures surtout en présence de soufre.
Pour une efficacité optimisée des traitements estivaux, je ne saurai que trop conseiller l’emploi d’un mouillant ajouté à chaque préparation. Un mouillant fige la matière active sur les feuilles en dépit de l’action « lessivante » que pourrait avoir une petite pluie ou une rosée après votre pulvérisation. Vous pouvez utiliser du savon noir à 1 ou 2 pour cent ou de l’argile verte à la proportion de 2 cuillerées à soupe par litre de préparation.

En automne :
Contre les maladies des pruniers et des cerisiers, la cloque du pêcher, traiter en deux fois : à la mi-chute des feuilles avec la bouillie bordelaise dosée à 20 grammes/litre d’eau, puis traiter à 15 grammes/litre d’eau à la fin de la chute des feuilles.
Décrochez les fruits momifiés restés suspendus aux arbres et brûlez-les.

A la lecture de ce programme, vous aurez compris que le pulvérisateur est un outil indispensable pour entretenir les arbres fruitiers. Vous devez vous munir d’un outil de bonne qualité adapté à la taille de votre verger.
Le pulvérisateur sera de marque sérieuse ; vous aurez la possibilité de changer les pièces défectueuses. Il sera facile à démonter pour en nettoyer les buses qui peuvent être amenées à se boucher et se colmater à l’utilisation de ces produits naturels pas toujours très homogènes.

Faites tout pour attirer les oiseaux dans votre jardin ou votre verger, ils seront vos meilleurs alliés. Mettez en place des haies vives et les nids appropriés aux espèces insectivores. En même temps, vous favoriserez un lieu de fréquentation idéal pour les précieux insectes qui participent activement à la pollinisation : abeilles et bourdons. Protégez le verger avec douceur mais fermeté.

Tout arbre fruitier, tout au long de son existence et en fonction des circonstances environnementales dans lesquelles vous avez choisi de le faire évoluer, sera amené à traverser des périodes fastes mais aussi des passes difficiles. Il sera, sachez-le, toute sa vie durant, potentiellement la proie d’agents extérieurs pouvant mettre un frein à son développement, et ce, dans des proportions susceptibles d’affaiblir sa vigueur et, ou d’altérer sa fructification. Il s’agira essentiellement de maladies d’origines cryptogamiques et d’attaques d’insectes. La vigilance est de mise, les incidents ou accidents de parcours peuvent survenir pendant toute l’année au cours des différentes phases de végétation, soit en période active, soit au repos. Les conséquences seront vécues de façon variable selon l’état sanitaire et l’âge de l’arbre au moment des agressions subies, les effets pourront être réduits ou annulés en fonction des attentions et des dispositions que vous prendrez. Il est essentiel d’établir le bon diagnostic pour dispenser le bon remède, au bon dosage et au bon moment. Il est des moments cruciaux pour intervenir avec toute chance de succès. En revanche, à certains stades du développement des arbres ou sous des conditions météorologiques particulières, toute tentative de soin aura toute chance d’échouer ou pire de s’avérer néfaste. On parle souvent dans ce cas de phytotoxicité. Pour une prescription donnée, il faut impérativement respecter les dosages et les périodes où les applications seront efficaces.

Les moyens de défense que je préconise ici sont des accompagnements, des solutions qui se veulent simples et respectueuses pour l’environnement mais efficaces. Il n’existe pas de potion magique, universelle qui éradique l’ensemble des maladies d’origine virale ou cryptogamique, il n’y a pas non plus de répulsifs ou poisons qui réduisent ou éliminent la pression de l’ensemble des insectes indésirables. Mais, que l’on s’attache à soigner les arbres à noyau ou les arbres à pépins, il est des préparations réputées pour leur efficacité dans la prévention. Des petits coups de main à une biodiversité dépassée par les événements pour régler seule les problèmes. Des incontournables de la pharmacie du verger. Les deux produits à base de cuivre distribués le plus couramment sont la bouillie bordelaise et l’oxychlorure de cuivre : La bouillie bordelaise est la préparation à base de cuivre la plus utilisée, elle s’avère très efficace pour soigner préventivement une grande partie des maladies grâce à la propriété antiseptique du cuivre, mais son emploi immodéré et à des doses mal contrôlées en pleine végétation peut occasionner des effets de phytotoxicité sur certains arbres. L’oxychlorure de cuivre : préconisé comme le précédent pour lutter contre de nombreuses maladies cryptogamiques est quant à lui mieux toléré. La bouillie nantaise ou bouillie sulfocalcique est un moyen de lutte antifongique plus curatif que préventif et particulièrement polyvalent qui a fait grandement ses preuves depuis longtemps. Il n’est pratiquement plus utilisé car on ne prend pas le temps de l’élaborer. Et on ne sait plus le faire. Quelques rares fabricants en proposent tout préparé.

Voici comment réaliser chez vous de la bouillie sulfocalcique. A faire dans une pièce bien ventilée : Les ingrédients :
- 1 litre d’eau,
- 100 grammes de soufre,
- 50 grammes de chaux (utilisée en maçonnerie). Porter le mélange à ébullition et faites frémir à feu doux pendant une demi-heure en remuant et en ajoutant régulièrement de l’eau pour compenser l’évaporation. Vous conserverez cette bouillie sans problème pendant plusieurs semaines dans un récipient de verre hermétiquement fermé. La bouillie nantaise ne peut être associée à d’autres produits. Les huiles blanches : vous aurez le choix entre l’huile blanche d’origine végétale ou l’huile blanche d’origine minérale. C’est à cette dernière que je donne ma préférence, utilisable en traitement d’hiver et de début de printemps mais aussi en été à des doses de dilution différentes. Les badigeons, à faire soi-même pour appliquer sur les troncs en guise de cure de bonne santé pour les jeunes arbres et les sujets qui peinent un peu, garnis de mousse ou pour permettre à de vieux arbres de prolonger leur existence en toute sérénité. L’emploi des badigeons peut permettre de constituer une protection efficace pour les troncs et les charpentes soumis aux risques de brûlures par l’ardeur du soleil. A étaler avec un gros pinceau en début et fin d’hiver après avoir débarrassé manuellement les troncs avec une brosse à chiendent des mousses et des écorces mortes. Les badigeons auront la consistance de la pâte à crêpe. Vous pouvez mélanger ensemble tout ou partie des éléments suivants : de la terre argileuse, de l’argile verte, de la bouillie bordelaise, du lithotamme, de la décoction de prêle et de bouse de vache. Additionnez d’eau de pluie pour obtenir une bonne homogénéité lors du brassage. Vous pourrez vous procurer dans le commerce le blanc arboricole ou encore lait de chaux pour enduire le tronc des arbres et la base des grosses charpentes en fin d’hiver. Ce petit travail réalisé tous les deux ans réduira les risques de développement des parasites, des mousses et des lichens. La glu est utilisée traditionnellement pour limiter la progression des insectes hivernant sur les troncs, et venant du sol, en direction des jeunes pousses tendres, dès le printemps. L’efficacité de la glu n’est pas garantie pour éliminer tout risque de voir s’installer une population gênante. Cela peut être un frein ! Attention, la glu est susceptible d’agresser l’écorce. Prenez bien soin de disposer un collier de carton protecteur entre l’arbre et la glu. Le lithotamme est une algue marine riche en calcium qui renforce les défenses des arbres contre les maladies. Vous pourrez en incorporer à votre préparation de badigeon. L’ail utilisé en décoction limite l’installation de la fameuse cloque du pêcher Le pyrèthre est extrait d’astéracées cultivées en Afrique. Il montre son utilité notamment conte les pucerons et les cochenilles. Vous trouverez dans le commerce des spécialités prêtes à l’emploi. Attention, les produits à base de pyréthrine de synthèse ne sont pas autorisés en culture biologique. Optez pour le pyrèthre-fleur. Le Bacillus thuriengiensis est une bactérie employée pour son action pathogène. Elle est distribuée sous plusieurs appellations commerciales. Vous l’emploierez pour éliminer les chenilles sans que vous couriez le risque de porter atteinte aux insectes auxiliaires. Les mouillants améliorent le contact entre un produit de traitement utilisé et la plante malade ou attaquée. Utiliser un produit mouillant permet parfois aussi d’éviter l’annulation d’un traitement en raison d’un épisode pluvieux. Les terpènes de pins montrent une bonne efficacité. Ils sont disponibles chez les spécialistes du jardinage bio. Vous pouvez aussi vous servir de savon noir à raison de 5 cuillerées à soupe de savon pour 10 litres de préparation. Les pièges à phéromones sont soit utilisés comme moyen de piégeage, soit pour connaître la période d’infestation (accouplement) des carpocapses et des différents insectes susceptibles de gâter les fruits. Dans le rôle d’indicateur, il permet de traiter au bon moment pour limiter les populations des indésirables. Les phéromones sont secrétées par les femelles pour attirer les mâles dans le but de l’accouplement. Ces substances sexuelles sont différentes selon les espèces d’insectes. Vous trouverez dans les magasins spécialisés dans le jardinage les phéromones synthétisées de tel ou tel insecte, sous forme de capsules et de pièges gluants. Vous ne rencontrerez pas de soucis pour vous approvisionner en ortie, plante douée par excellence. Elle offre une palette de ressources exceptionnelle ; c’est un fertilisant qui, employé sous forme de purin, en pulvérisation et en arrosage, favorise le développement des tiges et du feuillage. L’ortie constitue un répulsif non négligeable contre les insectes piqueurs et suceurs sous forme de macération. La prêle. Cette plante dépourvue de floraison croît communément en sol humide en bordure de chemins ou en plein champ. C’est sa haute teneur en silice qui lui confère de sérieux atouts protecteurs et éliciteurs. On peut compter sur la prêle pour lutter efficacement contre la plupart des maladies des arbres fruitiers. Vous l’emploierez en décoction. La fougère aigle, celle que vous rencontrez communément dans les bois et les sous-bois en sols acides mène la vie dure aux insectes les plus coriaces comme le fameux puceron lanigère. C’est sous forme de purin qu’il faudra que vous l’utilisiez. Le savon noir ou savon potassique est un excellent insecticide polyvalent qui agit très rapidement par asphyxie contre les pucerons, les cochenilles et les thrips. Attention, il existe un réel risque de brûlures graves à l’employer en pleine journée lors de canicule. La tanaisie est une plante commune des friches et des bordures de chemins que vous utiliserez en infusion. C’est un excellent répulsif contre les acariens et les pucerons.

Les principales maladies des arbres fruitiers et la façon de les soigner : Pour prévenir et guérir l’anthracnose ou cylindrosporiose, employez de la bouillie nantaise ou sulfocalcique à raison de 15 centilitres pour un litre d’eau au gonflement des bourgeons et à la chute des feuilles. La décoction d’ail ou le purin de prêle sont également applicables en cours de végétation. Contre l’antomosporiose, pulvérisez avec de l’oxychlorure de cuivre dosé à 5 grammes par litre d’eau, avant, puis après la floraison et au moment de la chute des feuilles. En végétation, la décoction de prêle jouera favorablement son rôle protecteur. Pour prévenir l’installation de la bactériose, employez l’oxychlorure de cuivre à 5 grammes par litre en fin de végétation et au tout début du gonflement des bourgeons. Contre le black-rot, pulvérisez en juillet et août avec de l’oxychlorure de cuivre dosé à 5 grammes pour un litre d’eau. Pour endiguer la multiplication et le développement des chancres bactériens, supprimez en hiver les branches infectées, brûlez-les. Au cas où de grosses branches de structures que vous devez conserver pour le bon équilibre d’ensemble de l’arbre sont atteintes, curetez complètement les chancres jusqu’à atteindre la partie saine, badigeonnez au pinceau de bouillie bordelaise diluée à la dose prescrite maximale sur le conditionnement. Pulvérisez l’ensemble de l’arbre à la bouillie sulfocalcique dosée à 15 centilitres par litre d’eau dès le début du printemps et tout l’été, une fois par mois jusqu’à septembre. Pour limiter la chlorose et les autres carences, arrosez dès le printemps et trois fois pendant la végétation au purin d’ortie et complétez par trois passages d’engrais foliaires à quinze jours d’écart dès le mois de mai. Vous viendrez à bout de la cloque en supprimant les feuilles boursouflées à la main ; ce qui est aisé pour les jeunes sujets, mais inenvisageable pour des pêchers adultes. Traitez à la bouillie sulfocalcique dosée à 15 centilitres par litre d’eau en début de végétation en dispensant dix jours plus tard une pulvérisation de décoction d’ail. Maintenez votre attention et vos traitements jusqu’aux belles journées chaudes qui verront disparaître les effets de la cloque. Pour endiguer la criblure à coryneum, pulvérisez dès le gonflement des bourgeons, charpentes et branches avec de l’oxychlorure de cuivre dosé à 2.5 grammes par litre. Vous recommencerez ce traitement en toute fin de végétation, immédiatement après la chute des feuilles. Entre temps, trois ou quatre pulvérisations avec une décoction de prêle permettront aux arbres d’acquérir une solide défense. Contre l’Encre, éliminez les organes atteints et employez du badigeon sur les nécroses. Pour éviter l’Erinose ou Phytopte, employez en plein hiver, lors d’une belle journée de février, sans risque de gel, de l’huile minérale d’hiver dosée comme préconisée sur l’emballage du produit. Puis la Bouillie sulfocalcique dosée à 15 centilitres par litre d’eau dès l’apparition des feuilles. La fumagine, vous savez, ces tâches noires sur les feuilles qui se développent à la faveur des excréments des pucerons ou des cochenilles ? C’est le savon noir qui vous permettra de vous en défaire efficacement à diluer à raison de 20 grammes environ par litre d’eau. Pour lutter contre le mildiou, pulvérisez dès le début de la végétation à l’oxychlorure de cuivre, à la dose de 5 à 10 grammes par litre à partir du moment où les bourgeons sont très bien développés, à faire en plusieurs fois, sauf pendant la floraison. Les bons moments pour agir sont à l’issue de périodes humides juste avant les chaudes journées. Alternez si possible avec des décoctions de prêle pour renforcer la défense des feuilles et pousses herbacées. Contre la moniliose, employez de la bouillie sulfocalcique dosée à 15 centilitres par litre d’eau dès le mois d’avril jusqu’à septembre. Intervenez à l’issue des épisodes humides. Lorsque les feuilles sont bien formées pulvérisez du purin de prêle pour renforcer la résistance des feuilles et des jeunes tiges. Pour prévenir et venir à bout de l’oïdium, intervenez en tout début de végétation avec de la bouillie sulfocalcique dosée à raison de 15 centilitres par litre d’eau. Traitez également à l’issue de toutes les périodes humides et pluvieuses en prévention d’épisodes chauds favorables au développement de l’oïdium. Une pulvérisation au purin de prêle sera la bienvenue pour renforcer la résistance du feuillage et des pousses herbacées aux attaques de ce champignon. Afin de limiter le pourridié, éliminez au fur et à mesure les fleurs fanées et les organes attaqués. Effectuez plusieurs pulvérisations de décoction de prêle, en commençant tout juste après la floraison puis tous les 15 jours jusqu’en juin. Pour éviter que la rouille grillagée se propage et pour l’éliminer durablement, pulvérisez dès février de l’oxychlorure de cuivre. Lorsque les feuilles sont bien présentes et bien tendres traitez avec du purin de prêle pour renforcer la défense des feuilles. Pour combattre la tavelure, maladie qui touche si fréquemment les poiriers et les pommiers, employez dès avril la bouillie sulfocalcique dosée à 15 centilitres par litre d’eau. Recommencez jusqu’en septembre à l’issue de chaque période humide et chaude. Utilisez la prêle deux ou trois fois en plein végétation pour renforcer les feuilles.

Les principaux insectes ravageurs et la façon de s’en débarrasser : Ces parasites ailés ou non, sévissent en général massivement mais brièvement. S’ils s’installent, évitez qu’ils ne le fassent durablement, qu’ils se sédentarisent et développent leurs colonies en se reproduisant dangereusement ! En effet, les pucerons et les chenilles pour ne parler que d’eux pullulent en montrant un grand appétit pendant de très courtes périodes. Cela se produit en général au début du printemps, avant que les populations de leurs prédateurs naturels ne les déciment. C’est à ce moment-là qu’il faut, au tout début de leurs méfaits, les déloger ou les occire. Les cheimatobies, et autres chenilles seront combattues avec un insecticide à base de bacillus thuriengiensis spécifique des lépidoptères. Contre les cochenilles, utilisez de l’huile blanche minérale ou un mélange de savon noir additionné d’alcool à brûler (0,5 l d’alcool pour 10 litres d’eau) Pour dissuader les cèphes de venir pondre sur les précieuses pousses de vos espaliers de poiriers, pulvérisez dès l’apparition des feuilles, une infusion de tanaisie, à répéter tous les 10 jours jusqu’au 20 juin Les phytoptes et autres acariens, débarrassez-vous de ces indésirables avec de la bouillie sulfocalcique dosée à 15 centilitres pour un litre d’eau. A faire dès le début de la végétation, dès l’apparition des feuilles. Le soufre contenu les éloigne. Complétez en cours de végétation par des infusions de tanaisie à raison d’une application par mois. Contre les psylles, c’est un produit à base de pyrèthre qu’il vous faudra appliquer, et ce, dès la fin mai. A répéter si nécessaire.

Comment se débarrasser des pucerons ?

Qu’ils soient verts, bruns, gris ou noirs, ces sales petites bêtes sont capables de mettre un frein définitif au développement des arbres fruitiers par les graves infections qu’ils peuvent occasionner.

Pour éviter qu’ils ne s’installent, récupérez des feuilles de rhubarbe fraîche en quantité, faites-en macérer 500 grammes coupées en petits morceaux dans 3 litres d’eau pendant 24 heures. Filtrez puis utilisez le produit de cette macération sur le feuillage colonisé par les pucerons. C’est un excellent répulsif.

Lorsqu’ils sont sérieusement installés, employez un produit à base de pyrèthre –fleur.

Notez aussi cette préparation, c’est une infusion que vous composerez en employant plusieurs ingrédients, le maximum parmi ceux qui sont énumérés ci-dessous :

Constituez, pour 10 litres de préparation un assortiment de 250 grammes de feuilles sèches de :

- Sauge
- Menthe poivrée
- Saponaire
- Lavande
- Santoline
- Ortie
- Prêle

Pas la peine de peser chaque plante, il en faut 250 grammes en tout pour 10 litres d’eau de pluie ou de source. Plongez les feuilles dans l’eau froide, et mettez le feu sous la bassine, surveillez et arrêtez avant que cela boue, au moment où ça commence à frémir, retirez les plantes. Cette préparation de 10 litres sera valable pour 200 litres de pulvérisation. A faire 2 fois à 8 jours d’écart et si nécessaire, jusqu’à la disparition des pucerons. Pour lui garantir une efficacité accrue, il est possible d’ajouter à chaque pulvérisation un demi-verre de savon noir pour 10 litres. A faire le matin de bonne heure ou en toute fin d’après-midi. C’est une mesure très efficace qui doit permettre l’action prédatrice naturelle des larves de coccinelles et des syrphes.

Je traite à part le cas des pucerons lanigères des pommiers car il s’agit d’insectes coriaces pour lesquels la protection contre les autres pucerons ne suffit pas. Vous en éliminerez une bonne partie en mettant à nu en fin d’hiver le collet des arbres et en les badigeonnant au pinceau un mélange de savon noir et d’alcool à brûler (150 grammes de savon noir, 1,5 litres d’alcool pour 10 litres d’eau) Recommencez, mais en pulvérisation sur l’ensemble de l’arbre dès le début de la végétation. Utilisez du purin de fougères en plein été sur les colonies qui se reconstituent. Posez des bandes de glu sur le tronc. Cela limite la progression des insectes non ailés. Le gui envahit les vieux arbres et aussi les jeunes. Supprimez la branche sur laquelle il est implanté si toutefois cela n’occasionne pas un déséquilibre préjudiciable, sinon la seule chose qui vous reste à faire est de couper le gui à la base et ne pas hésiter à cureter


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 Sujet du message: Re: Fruitier - Traitement Bio
Message non luPublié: Lun Sep 23, 2013 8:22 am 
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Inscrit le: Dim Sep 23, 2012 4:13 pm
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moricais a écrit:
Ce qui suit n'est pas de moi mais issue du site de ericdumont


C'est intéressant, mais du coup, autant mettre directement le lien, non ?

http://www.ericdumont.fr/spip.php?article19


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 Sujet du message: Re: Fruitier - Traitement Bio
Message non luPublié: Lun Sep 23, 2013 2:35 pm 

Inscrit le: Sam Mars 02, 2013 8:14 am
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Localisation: Fay de Bretagne - 44 - France
scand1sk a écrit:
moricais a écrit:
Ce qui suit n'est pas de moi mais issue du site de ericdumont


C'est intéressant, mais du coup, autant mettre directement le lien, non ?

http://www.ericdumont.fr/spip.php?article19


Toi beaucoup plus intelligent que moi :shock:


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