scuzz j'avais mal interprété ta question au départ.
Effectivement j'ai "un équipement de fortune" pour faire mon sirop.
Mais je n'ai pas la cabane!
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Anecdote.
Fin des années 70...
Enfant nous allions toujours à la cabane à sucre de mon grand-père pour fêter Pâques dans ma famille. Parce que évidemment les sucres sont rarement fini à Pâques, soit on est entrain de finir, soit on est en plein dedans.
J'ai de super beaux souvenirs de la cabane à mon grand-père.
Une cabane avec un plancher de terre battue, pas de chiotte, une table à carte, des chaises de babouche, un vieux transistor, des bidons à lait coiffé de leur capuche pour filtré le sirop coulé quand il était prêt. Les toast au goût incomparable fait sur le devant de l'évaporateur (ya juste là que les toast goûtaient ça, un délice avec un peu de beurre). Pouvoir être à proximité de l'évaporateur, sentir la chaleur du feu, voir mon oncle ajouter des grands troncs pour alimenter le feu.
Juste monter à la cabane était un périple en soi! Un trailer piné sur le tracteur, des balles de paille en guise de bancs. Et on montait tous ensemble en suivant le chemin le long des champs, on passait à côté du noyer et on montait jusqu'à l'érablière au fond de la terre. C'était toujours plein de bouette typique du printemps. c'était à la limite qu'on s'enlise à chaque fois.
Chaque tantes apportaient une parti du repas (jambon, oeuf, binnes, patates, pain). et on passait une belle journée à la cabane. À jouer dans le bois, à chercher les vieille vesse de loup, à voir la vapeur sortir de la cabane à plein ciel, à avoir une odeur d'érable qui flotte partout et en après-midi pour dessert, de la tire sur la neige.
Pour moi c'était ça la cabane à sucre.
Début des années 80:
Je découvre ce que ça veut dire pour mes camarades de classe "aller à la cabane à sucre" car nous y allons avec ma classe à l'école.
DÉCEPTION
Ça c'est le mot qui décrit le mieux ce que j'ai ressenti. Pour moi avec ma classe nous n'étions pas allé à la cabane à sucre, nous avions été "dans un restaurant aux "fausses" allures de cabane à sucre", nous n'avions pas été à LA CABANE À SUCRE. Y'avait rien là pour moi de ce qui fait l'âme d'une cabane à sucre... juste des grandes tables, un repas, des serveuses et de la musique. Pas d'odeur typique, pas de boucane, pas de vapeur d'eau d'érable qui évapore, plein de pas, pas, pas... Mais y'avait sans rapport des animaux pour une "mini-ferme" (un non-sens pour moi... à la cabane qui est loin au bout de la terre ben y'avait pas les animaux de ferme, sauf le chien qui suivait!).
Y'avait aussi trop de monde... se ramasser avec 300 inconnus et se faire bousculer pour se dépêcher de manger des patates pas cuite parce qu'il y a encore 3 autres tablées à passer dans la journée, j'ai pas aimé ça. C'était loin du temps qui semble figé et éternel à la cabane, le temps qui s'étire qui ne semble pas passer et les longues heures à faire évaporer l'eau d'érable, à devoir surveiller l'eau, le feu, ect.
Voilà, fallait que je t'en parle... car pour moi ça veut aussi dire tout ça le temps des sucres.
(ici aussi ça a pas coulé ce week-end, trop froid. Pas grave pour arriver à l'été on doit invariablement passer par le temps des sucres
)